Eco & Finance

L'administration doit adopter un 'statut de mission'

Une rencontre réunissant les principaux acteurs des secteurs public et privé s’est tenu mercredi.

Gilbert Bawara © Emmanuel Pita/republicoftogo.com

Une rencontre réunissant les principaux acteurs des secteurs public et privé s’est tenu mercredi.

Un événement qui s’inscrit dans une dynamique visant à construire un cadre de concertation robuste entre l’État et le secteur privé, afin de stimuler le développement économique et de répondre aux enjeux du climat des affaires.

Organisé par le Comité de Concertation État/Secteur Privé – présidé par le ministre de l’Économie et des Finances, Essowè Georges Barcola –, cet atelier a rassemblé des points focaux de l’administration publique, notamment les secrétaires généraux des ministères, les directeurs d’agences et d’entreprises publiques, ainsi que des élus locaux et parlementaires. Côté secteur privé, des représentants de haut niveau, tels que des présidents d’organisations professionnelles et des chefs d’entreprises, ont participé activement aux discussions.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Réforme du Service Public, du Travail et du Dialogue Social, Gilbert Bawara, représentant le ministre de l’Économie et des Finances, a insisté sur la nécessité de repenser l’administration publique pour qu’elle devienne un véritable levier de croissance.

Selon lui, l’administration doit adopter un « statut de mission », axé sur la disponibilité, la réactivité et l’écoute, des qualités indispensables pour un service public efficace et aligné sur les besoins du secteur privé.

Le ministre a également évoqué des dysfonctionnements, tels que l’exécution médiocre de certains marchés publics, et a appelé à une conscience collective pour améliorer la situation. L’objectif est clair : faire du secteur privé un moteur de la transformation économique, capable de créer des emplois décents et inclusifs tout en générant de la richesse.

Jonas Daou, président de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET), a salué cette initiative comme un signe fort de l’engagement du gouvernement à améliorer le climat des affaires. Il a toutefois mis en lumière des défis auxquels les entreprises font face et a présenté quatre propositions majeures : la simplification fiscale et la stabilité, la révision des procédures de passation des marchés publics, des investissements accrus dans les infrastructures et la lutte contre les importations frauduleuses. 

Jonas Daou a également salué les avancées en matière de numérisation, qui ont permis une création rapide d’entreprises, tout en insistant sur la nécessité de maintenir cet élan.

L’atelier a permis de mettre en évidence que le développement du secteur privé ne peut se faire sans une collaboration étroite avec le secteur public.

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