Atteinte à la sécurité intérieure de l’État : 10 ans de prison
La Cour d’Assises de Lomé a rendu son verdict dans la nuit de lundi à mardi, condamnant 14 personnes à 10 ans de réclusion criminelle pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État, troubles aggravés à l’ordre public, destruction volontaire et complicité.
La Cour d’Assises de Lomé a rendu son verdict dans la nuit de lundi à mardi, condamnant 14 personnes à 10 ans de réclusion criminelle pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État, troubles aggravés à l’ordre public, destruction volontaire et complicité.
Quatre autres accusés, actuellement en fuite, ont écopé de 20 ans de prison.
Les condamnés sont des jeunes arrêtés en 2018 lors des manifestations organisées par l’opposition contre la tenue des élections législatives de la même année
Ils appartenaient en grande majorité au Parti National Panafricain (PNP, opposition).
À l’époque, le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) affirmait détenir des preuves indiquant que ces individus préparaient des actions violentes pour empêcher la tenue du scrutin et déstabiliser les institutions.
D’après les services de sécurité, le plan des accusés contenait notamment des informations sur la fabrication d’explosifs en vue d’attaques ciblées. Le SCRIC affirmait que des éléments matériels avaient été saisis pour appuyer ces accusations.
Cependant, l’un des avocats de la défense, Me Ferdinand Amadohoun, a contesté la décision de la cour, jugeant que les preuves présentées étaient insuffisantes pour justifier ces lourdes condamnations.
L’avocat envisage d’interjeter en appel, mais seulement si ses clients le demandent.
Ce verdict suscite de vives réactions dans le pays, certains y voyant une décision politique visant à museler l’opposition, tandis que d’autres estiment que ces condamnations s’inscrivent dans une dynamique de préservation de l’ordre public et de la stabilité.