Jean-Christophe Folly, comédien français d’origine togolaise, est au festival La Berlinale, avec la projection du film ’’Sleeping Sickness’’ (Maladie du sommeil), du réalisateur allemand Ulrich Köhler, dans lequel il joue le rôle du Dr Alex Nzila, un médecin congolais. L’information est rapportée mardi par L’Union.
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Réformes sans retour
Les voilà une fois encore à la dixième réunion du genre, devant les représentants de l’Union européenne (Ue) pour rendre compte de leur gestion des affaires du Togo. Les ministres mandatés par le Gouvernement Houngbo ont présenté les grands axes de la politique de développement du Togo aux partenaires européens. C’était vendredi dernier au ministère des Affaires étrangères à Lomé. La rencontre a été qualifiée par le Chef de la délégation de l’Union européenne au Togo, M. Patrick Spirlet d’intéressante. "Je trouve que nous avons partagé un certain nombre d’informations très intéressantes sur différentes questions", a annoncé à la presse le représentant européen. Pourquoi ?
Au-delà des réformes économiques et financières sur lesquelles le Togo n’a plus grande chose à démontrer, du moment où ces réformes ont permis d’atteindre le point d’achèvement Ppte, facteur clé de l’allègement de la dette extérieure de notre cher pays par ses principaux partenaires financiers, les questions de droit de l’Homme et des élections préoccupent davantage les Européens.
Sur le cadre électoral, notons que l’observation de l’Ue présente lors des deux derniers scrutins législatif et présidentiel avait fait des recommandations essentielles au gouvernement pour améliorer le cadre électoral. Ainsi, à l’approche de nouvelles échéances électorales, le gouvernement doit prouver sa volonté de progresser dans le domaine pour des élections crédibles, équitables, transparentes, sécurisées, avec un fichier électoral fiable. Pour le gouvernement, la mise en place d’une mission technique d’évaluation d’appui des élections constitue un élément essentiel dans le processus d’amélioration du cadre électoral. Le Ministre de l’Administration territoriale l’a dit à la presse tout en profitant pour défendre le communiqué du gouvernement du 26 janvier dernier : "Nous avons discuté du comité technique dont il a été question dans la communication du gouvernement. Nous avons regretté que certains acteurs, n’ayant même pas cherché à comprendre le contenu de la communication, puissent commencer à faire des interprétations erronées. Nous avons bénéficié durant le processus électoral notamment la présidentielle, des conseils de différentes missions et d’appuis financiers de l’Ue. C’est la même mission qui pourrait venir nous évaluer et consolider les acquis, mettre en évidence les insuffisances par rapport à toutes les missions d’observation et voir comment nous allons prendre en compte les recommandations qui ont été faites pour améliorer le cadre électoral." Quelle que soit la forme que cela va prendre, l’évidence d’une réforme du cadre électoral est d’autant plus pertinente pour des scrutins apaisés dans le pays.
Quand aux droits de l’Homme, il est abordé car, il est un sujet qui intéresse tous les citoyens épris de paix et de justice. Et que bientôt, le Togo va présenter son rapport sur les droits de l’Homme dans le cadre de l’Examen périodique universel (Epu) des Nations Unies. Le gouvernement l’a compris et se donne des outils indispensables pour qu’ils soient une réalité vivante sur la terre de nos aïeux. Et cela ne peut se faire sans l’appui des partenaires au développement, dont l’Union européenne surtout qui tient beaucoup compte de ce facteur pour évaluer le niveau démocratique de nos pays. L’aide au développement en dépend.
En vue de réduire le poids que supporte la chaussée
Le réseau ferré recherche 50 milliards FCfa pour se relever
L’idée est au niveau du choix du bureau d’étude/société qui aura à mener le projet de modernisation, extension et réhabilitation des infrastructures ferroviaires. En mission à Lomé la semaine dernière, des experts japonais ont pu toucher l’état du chemin de fer national. Le futur projet veut étendre l’actuel réseau par des gares de stationnement en fonction du trafic attendu, et construire une nouvelle ligne à écartement standard Lomé-Cinkassé afin de disposer d’une infrastructure ferroviaire de premier plan, permettant d’améliorer la qualité du service rendu aux opérateurs économiques chargeurs et aux passagers. Il comprend aussi la réalisation d’un audit. Les rails togolais en ont forcément besoin par ces temps de concurrence dans le commerce.
Dotées des installations et équipements vieillissants de plus de 75 ans, les installations ferroviaires ne permettent plus, depuis longtemps, d’assurer le niveau de service de qualité exigé. La ligne centrale est le principal axe de desserte du Togo vers les pays sans littoral et doit devenir un maillon important dans les liaisons intercommunautaires des pays de la CEDEAO. Pour l’Autorité, le chemin de fer devra venir en appui au Port autonome de Lomé dans l’acheminement des marchandises en transit vers l’hinterland et assurer, dans le temps, des liaisons sûres et régulières avec les Etats de la sous-région. De quoi réduire le poids que supporte la chaussée et faire ainsi une économie sur le coût de l’investissement dans les routes au profit d’un autre secteur prioritaire identifié. Pour ce faire, il faut déjà envisager disposer d’une enveloppe de 50 milliards de francs Cfa qui pourra être ouverte à un partenariat public-privé.
Malgré les échecs des anciens projets, l’Autorité rêve toujours de cette nouvelle ligne de chemin de fer qui reliera le Port de Lomé à la frontière avec le Burkina Faso pour desservir le Burkina Faso, le Mali et le Niger et favoriser ainsi une fluidité des échanges commerciaux. Déjà en 2008, il se disait que les chemins de fer qui ne servent qu’au transport de quelques marchandises (clinker, ciment et phosphate) destinées au Port de Lomé devraient être réhabilités. D’où le décret attribuant le développement et l’exploitation du transport ferroviaire à deux sociétés indiennes, WACEM et MM Mining S.A. pour sauvegarder le patrimoine actuel, arrêter sa dégradation et améliorer les services au profit du développement. La ligne Tabligbo-Lomé a été concédée à la société WACEM (West African Cement), avec pour cahier de charges de la prolonger jusqu'à Aflao dans un délai de douze mois. La ligne Lomé-Blitta est concédée à MM Mining. En obtenant la concession des gisements de fer de Bangeli et d'autres sites miniers dans les Plateaux et dans la région de la Kara en août 2006, MM Mining S.A. avait déjà pour cahier de charges de réaliser notamment la construction d’un chemin de fer de plus de 100 km, d’après une convention d’investissement de 20 milliards de francs Cfa signée avec MM Investment Holding Limited (ancêtre de MM Mining S.A.). Mais c’est un échec.
Selon une récente étude, la privatisation du réseau ferré togolais, essentiellement pour le fret lourd, a permis d’augmenter les volumes et d’améliorer la qualité des services pour ce fret. Le réseau de 513 km, à une voie métrique, comprend 4 sections allant à partir de Lomé vers Blitta (au nord, 276 km), Tabligbo (à l’est, 71 km), Kpalimé (à l’ouest, 119 km) et Aného (sur la côte, 47 km). Les deux premières sections sont utilisées, la troisième est désaffectée et la quatrième abandonnée. Une ligne de 30 km, propre à la SNPT, sert à transporter le minerai brut de phosphate vers l’usine d’enrichissement à Kpémé. Le matériel roulant comprend 12 locomotives dont 9 acquises en 2004 par Togo Rail ainsi que 29 wagons spéciaux ajoutés la même année à la flotte qui totalise 204 wagons. Entre 2003 et 2008, Togo Rail a investi 6,43 millions de dollars, au-delà des 4,73 millions prévus dans le contrat de concession de 25 ans. Le trafic transporté par Togo Rail comprend les besoins de la Wacem (clinker, charbon, gypse, calcaire et fioul lourd), et ceux d’autres clients (coton, ciment, engrais, teck et charbon de bois). Le trafic a augmenté de 300.000 tonnes en 2002, avant la mise en concession, a atteint 1,1 million de tonnes en 2004, mais a baissé jusqu’à 586.000 tonnes en 2008, à cause de la baisse de production du clinker pendant la période des travaux d’extension à l’usine de Tabligbo en vue de la doubler en 2010.
Quant aux tarifs, ils sont compétitifs par rapport aux tarifs routiers. Pour le clinker, le charbon, le gypse, ils sont de 21 FCFA/tonne/kilomètre, de 42 FCFA pour le coton et de 23,25 FCFA pour le ciment. Sur un chiffre d’affaires de 1,5 milliard de FCFA en 2008, Togo Rail a versé 200 millions en royalties à l’Etat togolais, payé 22,4 millions en taxes, et versé 278 millions en salaires.
Loi foncière en vigueur au Togo
Collectivités et gouvernants sous le coup de la réglementation
Dans notre dernière parution, nous relayions le cas des propriétaires terriens originels expropriés au profit de la Zone franche qui attendent toujours leur indemnisation. En réalité, les questions de la juste indemnisation refont surface depuis que l’Autorité a décidé de reconstruire les infrastructures routières, en les élargissant surtout. Ici et là, les médias relaient des communiqués appelant les concernés à des discussions autour de l’expropriation de leur terre. Dans la conscience collective, et par ces temps de crise financière généralisée, beaucoup s’attendent à être brusquement mieux hébergés qu’avant.
Souvent, à la fin, on est déçu du prix de rachat "trop moins cher " que l’Etat fixe pour l’acquisition des terrains. L’Exécutif n’a souvent pas bien mené la politique d’expropriation et d’indemnisation. Ailleurs, c’est une bagarre entre vendeurs et nouveaux acquéreurs quand la voie à tracer doit prendre une partie du lot chèrement acquis. Bien de litiges du genre sont pendants devant la justice togolaise. Des propriétaires véreux cachent la vraie largeur de la voie. Et puisqu’on se renseigne le moins avant de s’acheter un lopin de terre, bonjour la déception. A l’analyse, tout le monde tombe sous le coup de la loi.
Les principaux textes constituant le régime foncier et domanial au Togo reposent sur l’ordonnance n°12 du 6 février 1974.
L'acquisition ou l'expropriation des terrains nécessaires à l'exécution d'opérations déclarées d'utilité publique est régie par le décret n°45-2016 du 1er septembre 1945. Selon les textes sur la propriété foncière au Togo, tout propriétaire de terrains doit mettre à la disposition de l’Etat lors du lotissement 50% de ses terrains pour les œuvres sociales (routes, écoles, dispensaires…). L'Etat peut mettre le terrain exproprié à la disposition d'une collectivité publique ou d'une personne privée qui doit exécuter les travaux ou réaliser les opérations d’intérêt public. Mais combien sont-ils à s’exécuter ? Du coup, la puissance publique est privée d’espace pour résoudre des défis sociaux. D’où l’unique obligation de dépouiller quelqu’un (un privé) de la propriété de sa terre. En principe, par voie légale.
L'expropriation des terres, elle, est soumise au respect d'une procédure très rigoureuse qui a pour objet de garantir les droits des personnes expropriées, aussi bien dans la phase administrative que dans la phase judiciaire. Et les détenteurs d'un droit formel sur les terres reçoivent une compensation. Les personnes qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent reçoivent uniquement une aide à la réinstallation. Malheureusement, ces dernières sont les plus nombreuses.
Projet de relance du secteur café-cacao
S’appuyer sur 40.000 planteurs pour booster la production en 3 ans
Malgré une encourageante remontée des pentes en matière d’exportation, du moins pour ce qui est du cacao, les autorités sont sérieusement préoccupées par la relance du secteur café/cacao. Les deux produits sont les principales cultures d’exportation qui ont marqué l’économie nationale. Le café et le cacao occupaient, en effet, respectivement les 2ème et 3ème rangs des produits d’exportation derrière le coton. De 1972 à 1996, avant la libéralisation de ces filières, le café et le cacao ont eu à soutenir l’économie togolaise, affirme-t-on au ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. L’encadrement technique, matériel et financier dont le secteur a bénéficié a eu pur effet l’augmentation des rendements et des tonnages produits et exportés. Ce sous-secteur contribuait de façon significative au Produit intérieur brut (Pib) de l’ordre de 1 à 2%.
Depuis une décennie, il est constaté un déclin de la filière. D’où les réflexions sont menées pour sauver le secteur, mieux le relancer au-delà des performances antérieures. Il s’agira d’appuyer 40 000 planteurs de café et de cacao sur la réalisation des plantations avec en toile de fond le renforcement de leurs organisations afin d’améliorer leurs conditions de vie à travers l’augmentation de leurs revenus. Le taux d’accroissement des rendements de café et de cacao sera porté à 50%. Avec une augmentation de productions, pour le café à 13 000 tonnes annuelles, et pour le cacao à 15 000 tonnes.
Pour l’atteinte des objectifs, 4 000 et 1 800 hectares de nouvelles plantations devront être créées et entretenues respectivement pour les caféiers et les cacaoyers. Les Centres de bouturage café de Danyi-Dzogbégan et de Kougnohou seront rendus opérationnels, et 4 000 hectares de vieilles plantations de caféiers seront réhabilitées par recepage et redensification. Les planteurs seront encouragés à l’utilisation efficiente des engrais en caféiculture, et la protection phytosanitaire de tout le verger café/cacao assurée. Pour faciliter les échanges et assurer l’acheminement des productions, on pense ouvrir ou réhabiliter environ 12 260 kilomètre d’anciennes pistes en zone café-cacao. Et à construire 260 kilomètre de nouvelles pistes. Les organisations paysannes du secteur – dont on compte près de 300 – devront se rendre opérationnelles afin d’assurer le succès du projet.
La culture du café et du cacao est traditionnellement pratiquée dans les régions des Plateaux, notamment à Agou, Akébou, Danyi et Kloto, et Centrale. Dans les périodes phares, les deux cultures couvraient des superficies de 40 000 hectares pour le café, et de 18 000 hectares pour le cacao. Les tonnages annuels moyens de café et de cacao, d’après les chiffres, ont respectivement atteint des pics de 19 450 tonnes en 1996-97 voire 25 903 tonnes en 1991-92 et de 14 580 tonnes en 1996-97 voire 29 361 tonnes en 1971-72. Dans le meilleur des cas, ils ne dépassent plus guère 12 000 tonnes pour le café et 8 000 tonnes pour le cacao. Les rendements sont passés de 486 kg à l’hectare en 1996-97 à 239 kg à l’hectare en 2006-07 pour le café, et de 799 kg à l’hectare en 1996-97 à 437 kg à l’hectare en 2006-07 pour le cacao.
En cause, le verger est vieillissant faute de son renouvellement d’une part, et les planteurs atteint par l’âge alors que les jeunes manque de motivation à assurer la relève d’autre part. Par ailleurs, la fertilité des sols a baissé, dû au fait que la fumure ne se pratique presque plus, assurent les spécialistes, pendant que les traitements phytosanitaires ont disparu face à une recrudescence des maladies et des insectes nuisibles qui attaquent et détruisent les plants. En plus, les planteurs manquent d’appui technique et de subvention. Il est avancé un budget de 2,5 milliards de francs Cfa, sur une période de 3 ans, pour redonner vie à un secteur aussi vital en totale dégradation.
Et pourtant, l’ambition des autorités dans cette dynamique d’une vision nouvelle reste encore mesurée. La barre serait d’abord placée, à terme, à 13 000 tonnes annuelles pour le café et à 15 000 tonnes pour le cacao. Quand la Côte d’Ivoire trône à 1 million de tonnes. En dépit du regain d’intérêt des planteurs ces dernières années, ces prouesses sont difficilement atteintes. En dehors des 15 313 tonnes en 1999-2000 et 10 335 tonnes la campagne suivante, le café n’a guère franchi la barre des 9 000 tonnes annuelles. Le cacao a, lui, affiché 21 521 tonnes en 2003-2004. Les meilleurs tonnages ont tourné autour de 13 tonnes, notamment en 2004-2005 et 2008-2009.
Le projet de relance du secteur café-cacao ne doit en principe souffrir de financement, pour l’intérêt affiché par les gouvernants pour le sauver.
Dossier (2ème partie)
Projet d’extension de la Zone franche du Togo
Les impacts environnementaux et sociaux envisagés sur les riverains du site d’Adétikopé
La Zone franche a déjà acquis un nouveau site, qui pourrait, potentiellement, accueillir la Zone franche « repositionnée ». Dans cette parution, nous faisons écho du Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) élaboré en vue de garantir la durabilité environnementale des activités industrielles qui s’y mèneront. Le CGES est à la fois spécifique et général. Il s’est fondé sur ce site d’Adétikopé, mais il pourrait aussi s’appliquer à un autre potentiel futur site de la Zone franche (non encore connu).
La viabilisation et l’installation potentielles d’entreprises sur le site de la Zone franche d’Adétikopé entraîneront un certain nombre d’impact sur l’environnement et sur la cadre de vie des populations riveraines du site. Les activités sources d’impact sont constituées des travaux d’aménagement, de construction, d’installation de système de drainage des eaux, etc. Les impacts potentiels de ces activités sont positifs ou négatifs.
Impacts environnementaux et sociaux positifs
Sur le plan environnemental, les travaux d’aménagement du site contribueront à l’amélioration de cadre de vie. La construction ou la remise en état des réseaux de drainage pluvial et l’adduction d’eau potable permettront de renforcer l’hygiène du milieu, d’éviter les inondations sources de développement et de propagation de maladies hydriques et celles dues aux insectes vecteurs (moustiques, etc.), la détérioration des conditions de vie des populations et de pertes de biens. La construction des infrastructures (latrines, points d’eau dans les écoles, réseau de drainage des eaux pluviales, etc.) aura un impact positif majeur sur l'environnement humain et biophysique.
Plus est, la potentielle création de la Zone franche d’Adétikopé et l’installation des industries aura un impact social positif par la création d'emplois pour les communautés rurales du village d’Akplomè, à travers l'approche de haute intensité de main-d’œuvre. L'augmentation du revenu des ménages résultant de la création d'emplois contribuera, en partie, à la lutte contre la pauvreté. En plus de la consolidation et la création d’emplois au niveau de certains ouvriers spécialisés (maçons, menuisiers, ferrailleurs, plombiers, électriciens, etc.). Ceci va permettre d’accroître les revenus des populations d’Akplomè, d’améliorer les conditions de vie de nombreux ménages, contribuant ainsi à réduire de façon significative l’incidence de la pauvreté.
Par ailleurs, les travaux d’installation et de fonctionnement des futures industries auront un autre impact positif en termes d'augmentation du revenu de la population togolaise en général à travers l'utilisation des matériaux locaux. Qu'il s'agisse de matériaux d'emprunt (pierre, sable, gravier, latérite) ou d'achat de matériaux sur le marché local (ciment, bois, acier, etc.), les travaux auront injecté de l'argent frais dans les marchés locaux, ce qui contribuera au développement des activités socioéconomiques.
Les travaux induiront aussi le développement du commerce de détail autour des chantiers et celui de la fourniture de matériels et matériaux de construction pouvant augmenter les transactions dans les villages. Dans une moindre mesure, la phase des travaux va favoriser le développement des petits commerces des femmes (vente de nourriture, par exemple) autour des chantiers. Cet impact positif, même s’il est limité, touche directement les populations riveraines du village d’Akplomè et ses environs.
L’implantation des industries va inciter la création de nouveaux centres de santé, la réhabilitation de ceux déjà existants et leurs équipements permettront d’assurer une bonne couverture spatiale des environs en infrastructures sanitaires de proximité et d’offrir ainsi aux populations un meilleur accès aux soins de qualité. Les centres de santé auront donc plusieurs impacts positifs sur la santé publique, notamment l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité aux soins, l’augmentation et la diversification de l’offre de services et de soins, la réduction de la mortalité et la morbidité maternelle par l’amélioration des consultations prénatales, l’amélioration de la prise en charge des urgences de premier recours dans les postes de santé.
En plus, la réalisation des forages pour la viabilisation du site va générer très certainement des emplois au sein de la population locale, notamment les jeunes. Ces emplois ponctuels vont quelque peu contribuer à la lutte contre la pauvreté avec les revenus qui seront ainsi générés.
Impacts environnementaux et sociaux négatifs
Les impacts environnementaux négatifs liés aux travaux de création de la Zone franche et de son exploitation seront ressentis sur les composantes environnementales que sont la végétation, le sol, l’air et les eaux.
Les nouvelles installations perturberont l’équilibre de l’écosystème en place. La destruction d’une partie des espèces végétales est inévitable lors des constructions. Le décapage du sol pour l’aménagement des infrastructures et des voies d’accès entraînera sûrement la destruction de toutes les espèces, ainsi que la faune qu’elle abrite.
Sur le paysage, les travaux entraîneront l’enlèvement d’une partie de la végétation en place. L’excavation, les démolitions diverses, les remblais, etc. vont perturber l’équilibre du milieu et le transformer. On assistera à une modification de la configuration de l’espace, et une dégradation de l’harmonie du paysage actuel.
Par rapport aux sols, l’ouverture des drains ou fosses à partir de la voie pour l’écoulement des eaux de pluies est source de dégradation des sols. Les risques de pollution des sols par des huiles et lubrifiants sont autant d’impacts négatifs de ce projet. Par ailleurs, l'approvisionnement en matériaux de construction se fera au niveau des sites de carrière existants ou ouverts pour les besoins du chantier. L’ouverture et l’exploitation de carrières de matériaux de construction (sable, gravier, latérite, etc.) participent aussi à la dégradation des sols, à la dégradation du couvert végétal et à la défiguration du paysage avec les stigmates liés aux trous creusés pour le prélèvement des matériaux.
Et sur la qualité de l’air et la pollution sonore, le cumul des activités de démolition, d’excavation, de transports de matériaux, de remblais, de terrassement etc. sont de véritables sources de nuisances au nombre desquelles on peut citer la pollution de l’air ambiant due à la poussière lors de l’ouverture et de l’entretien des voies menant sur le site, la pollution due aux gaz d’échappement des gros engins et véhicules, la pollution sonore due aux bruits de gros engins et véhicules.
Les risques de pollution des eaux souterraines et de surface par infiltration des huiles et lubrifiants des moteurs existent. L’infiltration des déchets divers, des huiles, essences des différents moteurs et eaux usées pollueront la nappe phréatique.
En termes d’impacts sociaux négatifs potentiels, la viabilisation potentielle du site d’Adétikopé et l’installation des industries occasionneront une perte de revenu pour la quarantaine de producteurs agricoles qui exploitent actuellement une partie du site. Ces producteurs ont installé des champs de manioc, de maïs et de cultures maraîchères qui seront détruits au cours des travaux. Par ailleurs, les désagréments suivants seront causés aux populations lors des différents travaux : perturbation de la circulation et des activités, destruction d'arbres fruitiers (manguiers), etc.
Aussi, la non-utilisation de la main-d’œuvre locale lors de la construction des infrastructures pourrait-elle susciter des frustrations au niveau de la population riveraine. L’insuffisance d’implication des ouvriers au niveau local est un impact négatif potentiel de l’exécution des travaux, ce qui pourrait empêcher très certainement une appropriation plus nette de l’infrastructure mais aussi l’expression de la fierté locale quant à la participation de l’expertise locale aux travaux.
Les sites d’emprunt des matériaux nécessaires à la construction des infrastructures, non réhabilités, pourraient favoriser la prolifération de vecteurs de maladies (paludisme), occasionner des noyades notamment chez les enfants, favoriser le développement de la bilharziose du fait de la stagnation des eaux après l’hivernage. Cette activité pourrait engendrer à plus long terme des pertes en terre, l'érosion des sols.
Les pollutions provoquées par les activités de construction sont une menace qui pèse sur l’hygiène et la salubrité publique. Des quantités de déchets solides seront générées en phase de préparation, suite à l’abattage des arbres et au nettoyage des sites avant l’installation des chantiers. A ces ordures s’ajouterait une grande quantité de déblais qui seront produits lors des excavations (pistes, assainissement).
Leur présence représente un risque pour la santé des populations. Aussi, l’arrivée de nouveaux ouvriers sur le site constitue-t-elle un risque de contamination des populations par les IST et le VIH/SIDA.
Sur le plan des ressources en eau, les besoins en eau des chantiers vont occasionner des prélèvements relativement importants soit dans l’étang du site, soit au niveau des points d’eau avoisinants et des ouvrages (puits, forages, etc.). Les prélèvements dans les cours d’eau peuvent altérer la qualité de la ressource en eau et réduire sa disponibilité pour les populations si des dispositions idoines ne sont pas prises. Toutefois, compte tenu des besoins limités des chantiers, les risques d’épuisement sont relativement faibles.
En rappel, le Gouvernement togolais, à travers le Projet d’Appui au Développement du Secteur Privé, se propose d’appuyer le repositionnement de la Zone franche. A cet effet, il a été mis sur pied un programme d’assistance technique pour une enveloppe budgétaire estimée à 3,5 millions de dollars. L’action résulte du constat que la Zone franche présente une opportunité significative pour le développement économique du Togo. Au total, 276 agréments ont été délivrés sur la période 1990-2008. Une partie des sociétés n’ont jamais donné suite et réalisé des investissements. L’agrément leur est retiré après un certain délai.
D’autres s’étaient installées mais ont fermé entretemps. Quelques rares sociétés ont décidé de renoncer au statut de Zone franche parce que le marché intérieur togolais s’avérait plus porteur que le potentiel à l’exportation. Fin octobre 2009, 60 entreprises étaient en activité, 34 autres avaient reçu l’agrément et étaient à divers stades du processus d’installation. En 2008, les industries chimiques et les matériaux de construction (essentiellement le clinker) représentaient respectivement 36,1% et 20,2% de la production dans la Zone. Le cumul de ces deux secteurs représente donc plus de la moitié du chiffre d’affaires des entreprises de la Zone. Le secteur des services représente 27,5% du total et le secteur textile/habillement/cuir 7,6% (la production de cette dernière branche est constituée en quasi-totalité par la fabrication de mèches et postiches). Suivent les industries agro-alimentaires (5,2%), le secteur des industries du bois/métalliques /mécaniques (3,1%) et les industries diverses (0,2%).
Economie
Sur le marché interbancaire de l’UMOA
Le Togo a prêté 3,5 milliards Cfa début février
Les opérations effectuées sur le marché interbancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), au cours de la période du 2 au 8 février 2011, ont atteint 52,00 milliards de francs Cfa, repartis équitablement entre les prêts (26,00 milliards de francs) et les emprunts (26,00 milliards). Les établissements de crédit du Togo ont enregistré, au cours de cette période, 3,50 milliards de francs de prêts, pour aucun emprunt. Le taux moyen pondéré de ces opérations s’est situé à 4,26%. Le taux minimum à 2,22% et le taux maximum à 6,50%.
En termes de volume, les établissements du Togo sont arrivés après ceux du Sénégal (15,00 milliards de francs de prêts, pour 9,50 milliards de francs d’emprunts) et du Bénin pour 5,50 milliards de francs de prêts contre 13,00 milliards de francs d’emprunts. Viennent ensuite, après le Togo, les établissements de crédit du Mali, avec seulement 2,00 milliards de francs de prêts. Le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Niger n’ont enregistré aucune opération à leurs guichets. La Côte d’Ivoire, quant à elle, n’a enregistré que des emprunts (3,50 milliards de francs).
Besoins de liquidités dans l’UMOA
La Banque centrale injecte près de 193 milliards Cfa dans le marché
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a procédé, valeur 14 février 2011, à une injection de liquidités d'un montant de 192.973 millions de FCFA, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 20 février 2011. L'opération a enregistré des soumissions de 21 établissements de crédit provenant de 6 places de l'Union monétaire ouest africaine (Umoa), indique la Banque centrale dans un communiqué. Le taux marginal issu de l'adjudication est demeuré à 3,2500% et le taux moyen pondéré s'est replié de 3,4047% à 3,3852%.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 210.000 millions de FCFA, avec comme date de valeur le 21 février 2011. Cette opération est assortie d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.
Sur le marché financier ivoirien
Les établissements de crédit pro-Gbagbo menacés d’exclusion du système bancaire
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) – commune aux huit Etats que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo – ne cesse de le dire depuis le 26 janvier : ses agences de la Côte d’Ivoire sont fermées jusqu’à nouvel ordre, en raison de leur réquisition par le gouvernement de Laurent Gbagbo déclaré battu par Alassane Ouattara à la présidentielle de décembre dernier. A cet égard, et suite aux diverses décisions des instances de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemao), il est «demandé instamment aux établissements de crédit de l’Union, et en particulier ceux établis en Côte d’Ivoire, de s’abstenir de contribuer à la violation de la fermeture de ses agences en Côte d’Ivoire», indique la Banque centrale dans un communiqué jeudi.
«Toute opération effectuée par un établissement de crédit avec lesdites Agences ou dans leurs locaux, quelles qu’en soient la forme ou la motivation, est réputée contrevenir aux règles régissant l’activité bancaire dans l’Umoa et est passible de sanctions», prévient la Banque centrale. En rapport avec plusieurs conventions et systèmes de paiement, «toute banque qui participerait à des séances de compensation dont les règles et les pratiques sont contraires à la convention SICA-UEMOA, enfreindrait son engagement de renonciation stipulée au préambule de ladite convention, et s’expose à une exclusion desdits systèmes», insiste la Banque centrale. La même sanction est applicable à toute banque qui permettrait, au travers de son infrastructure de paiement, le règlement des soldes desdites séances de compensation.
Enfin, la Banque centrale promet assurer, par tous les moyens appropriés, la continuité de ses services bancaires et de marchés offerts aux établissements de crédit établis en Côte d’Ivoire qui s’astreindront à un strict respect des mesures de fermeture de ses Agences dans le pays.
Société
La Saint valentin : les Togolais en parlent
Des fêtes pour célébrer des événements particuliers, il en existe. De plus en plus, il est noté un regain d’intérêt pour la Saint-Valentin dont on dit qu’elle est la fête des amoureux. Célébrée le 14 février, la Saint-Valentin semble faire partie, depuis quelques années, des événements qui allient à la fois folie dépensière et affection sentimentale.
Samedi 12 février. Adjo, une jeune fille, a très tôt pris d’assaut cette boutique de cadeaux en ville. «Il n’y a que le 14 février, jour de la Saint-Valentin, pour exprimer tout l’amour et la tendresse que j’éprouve pour mon copain », lance-t-elle. Un tour en ville, hier et avant-hier, montre comment cette fête commence à occuper une place prépondérante dans l’esprit des togolais les plus jeunes. Le spectacle est jovial dans les magasins où l’on peut s’approvisionner en cadeaux. Dans les magasins visités, tout, absolument tout, renvoie à cette fête...
Les décorations, pour la plupart, représentant « ce cœur si rouge, si tendre qui véhicule le message de l’amour sont présentes ». Pour la circonstance, les boutiques font des provisions en quantité énorme pour satisfaire une clientèle jeune. « J’ai fini mon stock et il n’y aura pas de nouveaux arrivages », explique Moussa, commerçant nigérien, spécialisé dans la vente de porcelaine. Comme ayant compris le rush des clients pour offrir des cadeaux à l’élu de leur cœur, les vendeurs ornent les devantures de leurs magasins pour rappeler aux passants la nécessité d’acheter un cadeau pour sa copine ou son mari. Des vendeurs de matériels électroménagers aux fleuristes en passant par les pâtissiers, les parfumeries, les boutiques de prêt à porter et les librairies, tout le monde semble conjuguer ses activités avec le mot amour. Quant aux restaurants et autres boîtes de nuit, ils proposent un «spécial Saint-Valentin » aux clients. Et tout porte à croire qu’un rush sera noté. «Je préfère un dîner à la chandelle avec mon amoureux dans un restaurant pour la Saint-Valentin », déclare Marianne, étudiante gabonaise. A l’inverse, les plus jeunes ont pris d’assaut, les librairies à la recherche de cartes pour, «une nouvelle fois, montré l’attachement à l’être aimé ». Au supermarché la Concorde la librairie était prise d’assaut lors de notre passage par les jeunes en grand nombre avec une forte présence de filles. Dans un tel décor, on vole quelques confidences d’élèves en uniforme: «Choisies cette carte, elle est belle... » ; «Non, je préfère celle-là, car je sens qu’elle va bien lui plaire ». Des cartons vides qui jonchent l’entrée de la librairie montrent la quantité importante de cadeaux proposés aux fêtards venus s’approvisionner. Des cartes de toutes natures et de différents prix y sont exposées. Les uns chantent les vertus de l’amour quant on les ouvre tandis que les autres brillent de mille feux. Pour une responsable du supermarché, « à chaque fois que la Saint Valentin, approche nous mettons en place un système spécial pour ravitailler les nombreux clients ».
Rita, une élève qui a choisi une peluche au design spécial, explique que «la fête demeure le moment de consolider les relations amoureuses que l’on a avec son copain, mais aussi d’évacuer certaines incompréhensions ». Tout le contraire de Sidoine pour qui la Saint-Valentin est le moment de faire part de son amour, «pas seulement à son copain ou copine, met à tous les membres de la famille et de l’entourage ». Ismaël, un agent de banques, ne voit pas l’intérêt de tout ce cérémonial. «L’amour, tel qu’il est vécu en Afrique, ne peut en aucun cas être quantifié à travers des fleurs, des chocolats ou des cartes », déclare-t-il, sûr de lui. Et d’ajouter : «il existe tout un cérémonial autour du langage des fleurs qui nous est étranger, que nous ne maîtrisons pas. Je pense qu’à l’origine, Valentin a voulu signifier tout son attachement à une personne. Donc, aujourd’hui, cette fête devrait être celle de l’attachement que l’on a pour toutes les personnes qui gravitent autour de nous ».
Fleurs, gâteaux, chocolat, parfum et autres : Un geste ou un acte pour faire plaisir
C’est comme si le dieu de l’amour a fait irruption chez les vendeurs. Chez les fleuristes, les roses rouges, plus connues comme les fleurs de l’amour, sont très présentes. Une odeur sublime taquine les narines à l’entrée du marché de fleuristes. Sublimes sont ces fleurs variées exposées sur les tables. Les prix sont différents. Chacun peut y trouver son compte. « Nous avons des bouquets de fleurs de 80 cm à 7000 Cfa, de 70 cm à 6000 Cfa, et d’autres de 50cm à 5000 Cfa », déclare Mme Fidélia. A part ces bouquets, on peut trouver des roses à 3000f Cfa l’unité. « Elles s’écoulent plus vite, car le prix est plus accessible pour la majeure partie des gens », ajoute Mme Fidélia.
Plusieurs personnes ont appelé au téléphone pour passer des commandes. Pour plus de variétés, des mélanges sont proposés à certains clients avec une rose à l’intérieur de ce mélange. C’est ainsi que l’on retrouve des bouquets à 15000 FCfa dans lesquels il y a une variété de fleurs. A côté de ces fleurs, on peut retrouver des peluches qui discutent de plus en plus la place aux autres articles. «Cela fait plus intime d’offrir une peluche à sa copine et se dire qu’elle va le serrer contre soi en allant au lit », confesse Boris, jeune étudiant.
Dans les pâtisseries, la fièvre de la Saint-Valentin va sévir jusqu’au week-end. Comme par enchantement, les gâteaux et autres glaces de pâtisseries se métamorphosent en petits cœurs pour coller à l’événement. Des banderoles incitent les gens à ne pas oublier cette fête si « importante ». Fête assez spéciale pour les romantiques. «Chaque année une nouvelle gamme de pâtisseries est créée pour la Saint-Valentin », explique une employée d’une pâtisserie.
Développement à la base
Des équipements remis aux groupements dans le Zio
Réduire la pauvreté à la base, par le renforcement des capacités en termes de productivité, d’organisation et de financement. C’est la principale raison qui a d’ailleurs naissance en décembre 2008 au Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements (PSAEG). Dix groupements des cantons de Gapé, Gamé et Agbélouvé ont une nouvelle fois reçu des lots d’équipements, le 11 février à Gapé-Centre (60 km de Lomé). Lesquels équipements ont une valeur de 12.604.050FCFA, sont composés d’égreneuses à maïs, de décortiqueuses, de batteuses de riz, de presses, de râpeuses à manioc, de motopompes, de pulvérisateurs, de brouettes et d’une unité de traction animale. «Nous sommes honorés par ce geste du gouvernement et de ses partenaires car il constitue la vraie solution à la pauvreté », a avancé le préfet de Zio, Deh Komi Banzi lors de la cérémonie de remise des équipements.
Pour mieux piloter ce projet, le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes est souvent accompagné par la FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation). Ce don de matériels aux groupements constitue la réalisation du deuxième volet de l’appui de la FAO. En mai 2010, elle avait financé à hauteur de 6.475.000Fcfa une formation (le premier volet de l’appui de la FAO) pour les groupements en question sur les techniques de production animale et végétale, la promotion coopérative et les activités de revenus.
«Je suis persuadé que ces matériels vont permettre aux groupements bénéficiaires de renforcer leurs capacités productives et d’améliorer leurs revenus», a déclaré, le représentant du ministre, M. Vovor Yawotsè.
Les groupements par leur porte parole, M. Boko Emmanuel ont fait un briefing des retombées des précédents appuis financier et technique qu’ils ont reçu et comptent sur ces nouveaux équipements pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Cinéma
Un Togolais à la Berlinale
Jean-Christophe Folly, comédien français d’origine togolaise, participe au festival de cinéma, La Berlinale, dans le cadre de la projection du film ’’Sleeping Sickness’’ (Maladie du sommeil), du réalisateur allemand Ulrich Köhler. Projeté en compétition officielle pour l'Ours d'Or, qui sera décerné le 19 février, le film croise les destins d'un médecin blanc, Ebbo, incapable de rentrer au pays après deux ans de mission au Cameroun, et d'un jeune médecin d'origine congolaise né en Europe et qui perd ses illusions sur l'Afrique au premier voyage.
Jean-Christophe Folly, qui joue le médecin congolais né et élevé en Europe, voit son personnage comme perdu entre deux mondes: "Ces Noirs nés en Europe ou partis très vite sont complètement déboussolés quand ils reviennent en Afrique. Il a beau être noir, il est européen. En fait, on ne sait pas d'où on vient".
Pour évoquer ces peaux noires au coeur blanc, les Africains-Américains ont inventé une expression: ils parlent des "Oréo", ces petits biscuits chocolatés fourrés à la vanille, très populaires aux Etats-Unis.
Après un baccalauréat option théâtre, Jean-Christophe entre à l'école Claude Mathieu en 2000. En 2004, il intègre le Conservatoire National d'Art Dramatique. Il joue dans La Cerisaie d'Anton Tchekhov, mise en scène de Jean-René Lemoine (2003), dans L'Opérette de Valère Novarina, mise en scène de Marie Ballet (2003-2006), dans Yerma de Frederico Garcia Lorca, mise en scène de Jean Bellorini (2004). Au cinéma, il joue dans Cargo, Les Hommes perdus réalisé par Léon Desclozeaux (2006), dans lequel il interprète Houdon.
Jean-Christophe est le premier comédien togolais d’origine porté au théâtre en France.
© L’Union du 15 février 2011