La décision du président de l’UFC, Gilchrist Olympio, d’envoyer au gouvernement sept de ses membres, n’est pas du goût du secrétaire général du parti, Jean-Pierre Fabre, candidat malheureux à la présidentielle du 4 mars dernier.
Le contraire aurait été surprenant.
Depuis trois mois, le député UFC, à la tête du Frac, une coalition d’opposants, conteste le résultat du scrutin et organise chaque semaine des marches de protestation de moins en moins suivies par la population.
L’ancien protégé de Gilchrist Olympio va au bout de sa logique. En optant pour une position radicale, il espère prendre le leadership de l’opposition et réaliser le grand chelem à l’occasion des législatives de 2012. Rien n’est moins sur. Il caresse également le projet de transformer le Frac en un parti politique, mais pour cela, il faut en avoir les moyens financiers; des moyens accordés jusqu'à présent par M. Olympio.
Feutré au départ, le conflit s’étale maintenant au grand jour entre partisans et adversaires d’Olympio.
Fabre a déclaré jeudi sur RFI qu'il n'était "pas concerné par les démarches solitaires de M. Olympio. Les décisions de l’UFC se prennent au siège de l’UFC après débat du Bureau national qui est opposé à l’entrée au gouvernement et malgré tout le respect que je dois au président du parti, il n’est pas au dessus du Bureau national ».
Dans un entretien accordé à republicoftogo.com le même jour, M. Olympio mettait les points sur les "i" : « Je suis et je reste le premier responsable de mon parti. Jamais, un parti qui constitue officiellement, je dis bien 50% de l’électorat ne peut trembler devant les agitations du Frac qui n’a aucune existence juridique. »
Le divorce est dont consommé entre les deux hommes.