Le ministre de la Sécurité, le colonel Atcha Titikpina a invité mercredi, l'Union européenne (UE) a aider le Togo dans le domaine de la sécurité pour les prochaines élections législatives.
Le Colonel Titikpina a fait cette demande lors d'une rencontre avec une mission de l'UE qui séjourne à Lomé. Le ministre de la Coopération Gilbert Bawara, ainsi que certains hauts responsables des forces de sécurité ont assisté à cette rencontre au ministère de la sécurité.
Dans son exposé, le ministre de la Sécurité a présenté le schéma du dispositif pour les prochaines élections ainsi que les efforts déployés ces derniers mois par les autorités togolaises pour assurer la protection des personnes et des biens.Le Colonel Titikpina a notamment sollicité l'aide de l'UE pour le renforcement en équipement de protection, de transport et de transmission.
"Nous attendons du matériel, parce qu'il ne sert à rien de former des hommes sans mettre à leur disposition tout ce qu'il faut pour travailler", a déclaré à des journalistes le colonel Titikpina.
"Outre le problème logistique, je vais également entreprendre une campagne de sensibilisation à travers toutes les unités et ceci de concert avec mon collègue de la défense", a-t-il souligné.
Rappelons que 1.200 policiers et 715 gendarmes ont été recrutés par les autorités, afin d'éviter de faire appel aux Forces armées lors de ce scrutin.Selon des sources proches du ministère de la sécurité, les besoins au niveau de la police s'élèvent à environ 2,8 milliards de FCFA et ceux au niveau de la gendarmerie sont estimés à 1,5 milliard de FCFA.
Le 8 janvier dernier, le président Faure Gnassingbé a promis lors de la cérémonie de voeux au corps diplomatique de tout mettre en oeuvre pour que ces élections soient "démocratiques", les invitant à continuer à "soutenir" le Togo pour le règlement "définitif" de la crise politique qui le secoue depuis plusieurs années.
Des législatives "libres" et "transparentes" sont la principale condition posée par l'Union européenne (UE) pour normaliser ses relations avec le Togo, rompues depuis 1993 pour "déficit démocratique".