Un défi national nécessitant une réponse forte

Jean-Pierre Fabre, leader de l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et maire de la commune Golfe 4 à Lomé, a récemment adressé un appel pressant au chef de l'État, Faure Gnassingbé. 

Cet appel, qu'il qualifie de cri de détresse, ne concerne pas les querelles politiques habituelles, mais porte sur un enjeu crucial pour sa commune : la lutte contre les inondations récurrentes qui frappent sévèrement les quartiers les plus vulnérables de la capitale.

La commune Golfe 4 est une zone à deux visages. D'une part, elle abrite le quartier administratif, un secteur bien aménagé où les problèmes d'inondation sont quasi inexistants. 

D'autre part, elle englobe les premiers quartiers de Lomé, des zones historiques qui subissent de plein fouet les effets des fortes pluies. Ces dernières années, chaque saison des pluies s'est accompagnée de graves inondations, causant des dégâts importants et affectant profondément les habitants.

Malgré les efforts du conseil municipal pour atténuer la situation, les moyens à disposition sont largement insuffisants pour faire face à un problème d'une telle envergure. « Nous avons engagé de petites approches de solution à la limite de nos moyens », explique Jean-Pierre Fabre. Parmi ces mesures, l'acquisition de motopompes et d'autres équipements a permis d'évacuer temporairement les eaux des ménages, mais cela reste une solution palliative.

Conscient des limites de son action au niveau local, Jean-Pierre Fabre a décidé de se tourner vers le président de la République. 

« Face à cette situation, je ne peux qu’écrire au chef de l’État, car je n’ai pas les moyens, je suis désolé », confie-t-il. Dans son courrier, il sollicite le lancement de grands travaux d'infrastructure pour remédier de manière durable aux problèmes d'inondation.

Parmi les solutions proposées par le maire, figure la réhabilitation du système lagunaire du pays. Cette initiative viserait à augmenter la capacité de la lagune à absorber les eaux de pluie, réduisant ainsi le risque d'inondation en dirigeant l'excédent d'eau vers la mer. Jean-Pierre Fabre insiste sur l'ampleur des travaux nécessaires, qu'il estime être « des grands travaux qui pourront coûter 10 fois le budget des communes ».

Le problème des inondations dans la capitale n'est pas seulement un défi local, mais un enjeu national nécessitant une réponse forte de l'État. 

Jean-Pierre Fabre, en tant que maire, exprime ainsi l'urgence d'une action concertée et d'investissements massifs pour protéger les citoyens et les infrastructures de la capitale.

Cet appel au secours résonne comme un avertissement : sans une intervention substantielle, les inondations continueront de causer des ravages dans les quartiers vulnérables de Lomé.