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Guinée Bissau : Umaro Cissoko Embalo jette l'éponge

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Cissoko Embalo, a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas un second mandat lors des élections prévues en novembre. 

Umaro Cissoko Embalo © DR

Le président de Guinée-Bissau, Umaro Cissoko Embalo, a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas un second mandat lors des élections prévues en novembre. 

Âgé de 51 ans, Embalo avait été élu en janvier 2020 pour succéder au président sortant, José Mario Vaz. Il avait remporté l'élection avec 54 % des voix face à son rival Domingos Simoes Pereira et aurait été éligible pour un autre mandat.

Cette annonce inattendue pourrait créer un vide de pouvoir et accroître l'instabilité politique dans ce pays, souvent en proie à des coups d'État, qui compte environ deux millions d'habitants. À l'issue d'un conseil des ministres, jeudi soir, Embalo a expliqué que sa femme l'avait dissuadé de se représenter.

Il a ajouté que son successeur ne serait ni Domingos Simoes Pereira ni deux autres figures de l'opposition, Braima Camara et Nuno Gomes Na Bian, sans donner plus de détails ni nommer de successeur potentiel.

Embalo, ancien général de l'armée et ancien Premier ministre sous José Mario Vaz, a hérité d'une impasse politique de longue date dans un pays où les coups d'État et les troubles sont fréquents depuis son indépendance du Portugal en 1974. Il affirme avoir été la cible de deux tentatives de renversement pendant son mandat, la plus récente remontant à décembre 2023.

Quelques jours après cette tentative de coup d'État, Embalo a dissous le parlement pour la deuxième fois depuis son accession au pouvoir. Les élections législatives qui ont suivi, après une première dissolution en mai 2022, ont mis fin à ses projets de réforme constitutionnelle visant à consolider son pouvoir en supprimant le système semi-présidentiel du pays.

Sous le système politique actuel de la Guinée-Bissau, le parti ou la coalition majoritaire nomme le gouvernement, mais le président dispose du pouvoir de le révoquer dans certaines circonstances, ce qui mène souvent à des impasses politiques et à des turbulences.

Le pays est également devenu un centre majeur du trafic de cocaïne dans les années 2000, selon des experts. Samedi dernier, la police a saisi 2,63 tonnes de cocaïne à bord d'un avion arrivé du Venezuela, confirmant que ce fléau persiste encore aujourd'hui.

© Mena Today 

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