Région & Afrique

L’AES s’aligne sur Moscou : le Sahel tourne le dos à l’Occident

Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger se rendront à Moscou les 3 et 4 avril dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les relations entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Russie.

Ibrahim Traoré dirige le Burkina Faso © DR

Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger se rendront à Moscou les 3 et 4 avril dans le cadre d’une visite officielle visant à renforcer les relations entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Russie.

L’annonce a été faite ce mardi dans un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères des trois pays, relayé par le site Mena Today.

Cette visite marque la première session des consultations AES-Russie, à l’invitation du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Selon le communiqué, cette rencontre constitue une étape importante dans la mise en place d’une coopération stratégique, pragmatique et dynamique entre les trois États sahéliens et la Russie.

« Cette rencontre de Moscou représente une étape importante dans l’établissement de relations de coopération et de partenariat stratégiques, pragmatiques, dynamiques et solidaires dans les domaines d’intérêt commun », souligne le texte.

Un virage assumé vers Moscou

Dirigés par des juntes issues de coups d’État récents, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont rompu avec les anciennes puissances occidentales, notamment la France, et ont officialisé leur retrait de la Cédéao. Ensemble, ils ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), une confédération militaire et politique visant à mutualiser leurs efforts sécuritaires, économiques et diplomatiques.

Dans ce nouveau cadre, la Russie est devenue un partenaire de choix, notamment sur le plan militaire. Le rapprochement s’inscrit dans une stratégie de diversification des alliances, dans un contexte marqué par une instabilité sécuritaire persistante dans la région sahélienne.

Les trois pays sont confrontés depuis plus d’une décennie à une insurrection jihadiste qui a pris racine au Mali avant de s’étendre au Burkina Faso, au Niger et à l’ensemble de la région subsaharienne. Les armées nationales, appuyées par de nouveaux partenaires comme la Russie, tentent de reprendre la main face à une menace toujours diffuse.

La visite à Moscou pourrait ouvrir la voie à de nouveaux accords de coopération, aussi bien en matière de défense que dans d’autres domaines stratégiques comme l’énergie, l’agriculture ou les infrastructures.

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