Le ministre de la Santé Komlan Mally a ouvert mardi au Palais des congrès de Kara, une réunion de consultation transfrontalière consacrée aux journées de vaccination synchronisées contre la poliomyélite. Ces travaux qui regroupent les experts et représentants de l'OMS du Bénin, du Burkina Faso, du Ghana et du Togo, constituent un cadre de concertation et d'échanges qui devront aboutir à des mesures pratiques dans la lutte contre la poliomyélite, la dracunculose, l'onchocercose et l'ensemble des maladies qui sévissent dans la sous-région.
« Le succès de la lutte contre ces maladies ne peut être obtenu sans une collaboration franche et efficace entre les pays car malheureusement, elles ne connaissent pas de frontières. Il s'avère donc indispensable que nous travaillons ensemble dans la mise en Œuvre des stratégies de lutte » a déclaré Komlan Mally.Il a par ailleurs souhaité que la rencontre de Kara permette d'harmoniser les stratégies transfrontalières en vue de renforcer les capacités des quatre pays dans la lutte contre les maladies prioritaires.
« Je tiens à ce que cette réunion soit la plus opérationnelle possible et qu'elle permette de faire de vous experts les catalyseurs d'une action et d'une vision nouvelle » a souhaité M. Mally.
La poliomyélite est une maladie invalidante qui provoque une paralysie irréversible.
Les efforts en vue de son éradication mondiale ont permis de ramener le nombre de cas de 350.000 en 1988 à moins de 1000 en 2008.
En Afrique de l'Ouest, l'analyse de la situation épidémiologique du poliovirus sauvage a montré que le Nigéria est le pays le plus endémique au monde avec 800 cas en 2008.
Le Bénin, le Burkina, le Ghana et le Togo qui n'avaient pas notifié de cas positifs depuis 2005 ont noté la présence de plusieurs malades en 2008 ; trois au Togo.
Les autorités togolaises ont organisé en janvier dernier une campagne nationale de vaccination contre la polio. Une deuxième phase était prévu du 19 au 21 février, mais des sources proches du ministère de la Santé ont indiqué qu'elle était reportée et qu'un projet de vaccination à l'échelle régionale était à l'étude.