Cédéao

Menace de désintégration

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a exprimé dimanche ses inquiétudes quant au risque de désintégration régionale et d'aggravation de l'insécurité après que les juntes dirigeantes du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont clairement manifesté leur intention de quitter le bloc en signant un traité de confédération.

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, pose pour une photographie avec le président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), Omar Alieu Touray, et le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Yussuf Tuggar

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a exprimé dimanche ses inquiétudes quant au risque de désintégration régionale et d'aggravation de l'insécurité après que les juntes dirigeantes du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont clairement manifesté leur intention de quitter le bloc en signant un traité de confédération.

Le traité de l'Alliance des États du Sahel, signé samedi, souligne la détermination de ces trois pays à tourner le dos à la Cédéao, qui compte 15 membres et les exhorte depuis longtemps à revenir à un régime démocratique.

Omar Touray, président de la commission de la Cédéao, a déclaré que la liberté de mouvement et un marché commun de 400 millions de personnes étaient parmi les principaux avantages de ce bloc presque cinquantenaire, mais que ces acquis étaient menacés si les trois pays quittaient l'organisation.

Le financement de projets économiques d'une valeur de plus de 500 millions de dollars au Burkina Faso, au Mali et au Niger pourrait également être interrompu ou suspendu, a indiqué Touray lors d'un sommet de la Cédéao dans la capitale nigériane, Abuja.

"Compte tenu de ces avantages, il est évident que la désintégration non seulement perturbera la liberté de mouvement et d'installation des personnes, mais aggravera également l'insécurité dans la région", a-t-il ajouté.

Le retrait de ces trois pays constituerait un coup dur pour la coopération en matière de sécurité, en particulier en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme, a-t-il souligné.

Les dirigeants de la Cédéao se sont réunis au sommet pour discuter des implications du traité de l'Alliance des États du Sahel, dont les juntes ont pris le pouvoir à la suite de coups d'État successifs dans les trois États entre 2020 et 2023, coupant les liens militaires et diplomatiques avec les alliés régionaux et les puissances occidentales.

Une décision sur une force régionale de réserve pour lutter contre le terrorisme et une monnaie régionale sera également prise, a annoncé Touray.

Ce développement souligne les défis croissants auxquels la Cédéao est confrontée alors qu'elle cherche à maintenir la stabilité et la sécurité dans une région de plus en plus volatile.

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