Cédéao

Niger : les militaires dans les casernes !

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja (Nigeria), ont donné un ultimatum d'une semaine aux putschistes nigériens. 

Photo de famille des dirigeants africains dimanche à Abuja © DR

Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis dimanche à Abuja (Nigeria), ont donné un ultimatum d'une semaine aux putschistes nigériens. 

La Cédéao a notamment demandé "la libération immédiate" du président Mohamed Bazoum et le "retour complet à l'ordre constitutionnel", selon les résolutions lues à la fin de ce sommet extraordinaire présidé par le chef d'Etat nigérian Bola Tinubu. 

Si ces demandes ne "sont pas satisfaites dans un délai d'une semaine", la Cédéao "prendra toutes les mesures nécessaires" et "ces mesures peuvent inclure l'usage de la force", a-t-elle fait savoir. 

L'organisation régionale a également décidé de "suspendre toutes les transactions commerciales et financières" entre ses Etats membres et le Niger. 

D'autres sanctions financières ont été décidées, notamment "un gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentatitive de coup". "Il n'est plus temps pour nous d'envoyer des signaux d'alarme", a déclaré Bola Tinubu, "le temps est à l’action".

Le président togolais, Faure Gnassingbé, a participé au sommet.

De son côté, l’Union africaine avait donné 15 jours aux putschistes pour rendre le pouvoir au président Bazoum.

La France a menacé de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre ses ressortissants et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont ciblé son ambassade.

"Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable", a averti l'Elysée. Le président Emmanuel Macron "ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts".

500 à 600 ressortissants français se trouvent actuellement au Niger, selon le Quai d'Orsay. En cas de flambée des violences, Paris pourrait potentiellement décider de leur évacuation, avec l’aide des militaires français actuellement déployés sur place.

Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont réunis ce dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, avant d'être dispersés par des grenades lacrymogènes.

Certains ont voulu entrer dans le bâtiment, d'autres ont arraché la plaque affichant "Ambassade de France au Niger", avant de la piétiner sur le goudron et de la remplacer par des drapeaux russe et nigérien.

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