Justice

Revoir tout le système carcéral

La réforme de l'administration pénitentiaire est au cœur des préoccupations du ministre de la Justice, Mipamb Nahm-Tchougli. 

Une réforme nécessaire © republicoftogo.com

La réforme de l'administration pénitentiaire est au cœur des préoccupations du ministre de la Justice, Mipamb Nahm-Tchougli. 

Face à la surpopulation carcérale et des infrastructures obsolètes, il appelle à une refonte complète du système.

Lors d'une visite mardi à la prison de Dapaong, située dans la région des Savanes, le ministre a dressé un tableau alarmant de l'état des 14 prisons que compte le pays. 

La plupart de ces établissements, datant de l’époque coloniale, ne sont plus adaptées aux besoins et souffrent de graves problèmes structurels.

Le principal problème rencontré dans les établissements pénitentiaires est la surpopulation. Les infrastructures actuelles sont dépassées, ce qui ne permet pas de garantir des conditions de détention respectueuses des droits de l’homme. 

Les conséquences directes de cette situation incluent des problèmes de santé récurrents parmi les détenus, ainsi qu’une détérioration générale des conditions de vie.

Le ministre a également souligné l’absence de cadre législatif adéquat pour organiser le fonctionnement des prisons. 

En effet, il n’existe pas de textes définissant clairement la gestion des établissements pénitentiaires, ni de règlements intérieurs permettant d’encadrer la vie carcérale de manière ordonnée et sécurisée. Ce vide juridique contribue à aggraver les dysfonctionnements.

Un autre point préoccupant est l'absence de clôture autour de certaines centres de détention, notamment celle de Dapaong, qui représente un défi supplémentaire.

Mipamb Nahm-Tchougli a reconnu l’urgence d’agir pour remédier à cette situation. 

« Les besoins sont immenses mais les moyens ne suivent pas, d’où la nécessité de réinventer la prison », a-t-il affirmé. Toutefois, le ministre n’a pas précisé les contours de cette réinvention ni les mesures concrètes qui seront mises en œuvre pour moderniser le système carcéral. Il détaillera ses plans prochainement. 

En attendant, plusieurs organisations de la société civile ont déjà proposé des alternatives pour désengorger les prisons, notamment en promouvant les peines correctionnelles plutôt que l’incarcération systématique. Ces organisations suggèrent que les condamnés puissent effectuer des peines de sursis tout en contribuant à des grands chantiers nationaux, permettant ainsi de limiter le nombre de détenus tout en renforçant la contribution des condamnés à la société.

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