Les pays membres de la Cédéao se penchent vendredi à Ouagadougou sur le laborieux processus de paix en Côte d'Ivoire. Ils vont également tenter d'adopter une position commune concernant les accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne, vivement dénoncés par le Sénégal.
Il est prévu que les dirigeants des 15 pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) examinent deux rapports, l'un sur la sécurité, avec notamment la situation ivoirienne, l'autre sur les finances, dont les arriérés de certains pays, selon une source gouvernementale burkinabè.Tenté en vain à plusieurs reprises, le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) a été relancé le 22 décembre en Côte d'Ivoire et concernerait environ 45.000 combattants, dont 33.000 ex-rebelles et 12.000 supplétifs des forces du président Gbagbo.
De nouveaux retards dans ce processus essentiel mais à haut risque se répercuteraient sur les autres étapes, notamment le recensement électoral, et pourraient entraîner un nouveau report des échéances électorales, au grand dam de la communauté internationale.
Le président sénégalais Abdoulaye Wade devrait de son côté tenter de mobiliser ses pairs contre les APE qui livrent, selon lui, "totalement les marchés africains aux produits européens subventionnés" et remplacent un régime commercial préférentiel qui était en vigueur jusqu'au 31 décembre 2007.
Malgré la signature d'accords "intérimaires" par la Côte d'Ivoire et le Ghana, la Cédéao devrait réaffirmer qu'elle se fixe jusqu'en juin 2009 pour conclure ces accords, en tant qu'organisation régionale.
En l'absence du président du Togo, actuellement en visite en Italie, c'est le chef de la diplomatie, Léopold Gnininvi qui représente le pays à ce sommet.