Région & Afrique

Présidentielle sans suspens au Gabon

Dix-neuf mois après avoir renversé Ali Bongo Ondimba, Brice Oligui Nguema cherche à transformer sa position de chef de la transition en mandat présidentiel légitimé par les urnes. Ce samedi, les Gabonais étaient appelés à voter dans une élection que de nombreux analystes estiment jouée d’avance.

Le candidat à la présidentielle Brice Clotaire Oligui Nguema vote samedi à Libreville © Reuters/Mena TodayLuc Gnago

Dix-neuf mois après avoir renversé Ali Bongo Ondimba, Brice Oligui Nguema cherche à transformer sa position de chef de la transition en mandat présidentiel légitimé par les urnes. Ce samedi, les Gabonais étaient appelés à voter dans une élection que de nombreux analystes estiment jouée d’avance.

L’ancien général de l’armée, devenu président de transition, s’est présenté comme le symbole d’un renouveau, déterminé à rompre avec les décennies de règne de la famille Bongo. « Les Gabonais ont retrouvé confiance dans l’élection », a-t-il déclaré après avoir voté à Libreville, saluant une affluence plus forte qu’en 2023, lors du scrutin contesté qui avait déclenché le putsch.

Son slogan, Construisons ensemble, affiché sur sa casquette durant toute la campagne, résume son projet : diversification d’une économie trop dépendante du pétrole, développement de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme. Des promesses qui séduisent une partie de l’électorat. « Son programme correspond à mes attentes », affirme Lionel Ekambou, infirmier de 28 ans.

Mais cette image d’homme du changement ne convainc pas tout le monde.

Face à lui, son principal rival est Alain Claude Bilie By Nze, ex-Premier ministre sous Ali Bongo, lui aussi issu du sérail. Il a tenté de prendre ses distances avec l’ancien président, tout en dénonçant la dérive militaire du pays.

Pour les observateurs, Oligui Nguema part favori, bénéficiant d’un certain soutien populaire post-coup d’État et d’une présence constante durant la campagne. À l’inverse, le passé politique de Nze affaiblit sa posture d’opposant.

Environ 900 000 électeurs étaient inscrits, dont 28 000 à l’étranger, parmi lesquels 500 au Togo, pour cette élection au scrutin à un seul tour, avec un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une fois. Les résultats sont attendus dimanche.

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